Réguler son poids par la pleine conscience et la respiration

Statistiquement, 96 % des personnes qui suivent un régime récupèrent en moyenne leur poids d’origine, voire augmentent celui-ci dans les 6 mois.

La prescription qui consiste à compter ses calories, remplir des questionnaires, suivre un régime strict et évaluer sa courbe de poids (voire associer une activité physique), ne suffit pas toujours à réguler son poids et changer ses habitudes alimentaires.

Les résultats risquent souvent d’être décevants voire culpabilisants, ce qui entretient une série de frustrations, agissant sur une nouvelle dé-régulation pondérale.

Pourquoi ?

Car nos émotions ont une place prépondérante dans notre rapport au corps d’une part et dans l’équilibre de notre système nerveux d’autre part.

Elles sont le baromètre de notre bien-être psychique et corporel. Elles envoient au cerveau des informations cruciales sur notre adaptation à notre environnement. 

Suis-je en paix ? Suis-je menacé-e ? 

Les pensées et les croyances associées aux émotions accentuent ces réactions automatiques qui créent un comportement qui cherche à retrouver du bien être, de la sécurité. Parfois, ces réactions comportementales sont inadaptées. Elles répondent au souvenir procuré par la libération de dopamine, générée par un met gras ou sucré. Le cerveau cherche alors à apaiser un état de tension ou de stress par des moyens rapides et radicaux.

C’est ce qui explique qu’on peut avaler une tablette de chocolat deux heures après un conflit au travail. C’est un peu caricatural. Mais à bien y réfléchir, si vous observez un épisode d’alimentation compulsive en rapport avec des évènements fâcheux passés quelques minutes ou quelques heures auparavant, vous trouverez peut-être quelques corrélations.

Entre autre, si je vis de la colère, c’est que je me sens menacé-e dans mes besoins ou mes valeurs. Il s’en suit tout un panel de comportements plus ou moins automatiques pour faire face à cette émotion. 

 

L’aliment doudou, tout comme le fait de se plonger dans un écran pour anesthésier un ressenti désagréable, a sa place chez bon nombre d’entre nous. Il n’y a rien de grave à cela. Mais si vous souhaitez enclencher de vrais changements dans votre rapport au corps et à la nourriture, il s’agit tout d’abord d’en prendre conscience.

La pleine conscience permet une reconnexion à nos ressentis. Dans ce contexte, elle nous ramène à ce que nous faisons, manger… Dans l’instant présent, nous pouvons porter toute notre attention pour honorer ce qui nous maintient en vie: la nourriture. Honorer également ce qui nous procure du plaisir, et non de la culpabilité: des choix en conscience. Nous redécouvrons nos sensations de base, la faim, la satiété, le rassasiement. Nous prenons le temps d’observer ce qui se passe en nous au lieu d’ingérer à toute vitesse des sandwiches sur le pouce. Parfois, nous n’avons pas le choix, mais les autres fois, comment expérimentons nous nos repas ?

Enfant, nous vivions pleinement ces sensations corporelles ainsi que nos émotions comme faisant partie intégrante de notre expérience. J’ai faim, je l’exprime par des pleurs, en tant que bébé, puis par des demandes de plus en plus audibles « j’ai faim ! ».

Nous n’avions pas besoin d’associer un éventail de réflexions et de croyances qui finissaient par poser leurs valises dans notre système nerveux comme des convictions du type:

« J’ai faim, est-ce le moment ? Est-ce une bonne idée après mon repas copieux d’hier ? Et puis, je n’ai peut-être pas faim finalement »

ou encore,

« Je ressens une envie de sucre, je vais encore grossir, je n’arrive pas à me contrôler, c’est humiliant, c’est insupportable à ressentir, et je retrouve ma barre de chocolat  engloutie avant même d’avoir pu m’en rendre compte».

 

L’alimentation consciente (promue par Thich Nhat Hanh et Jon Kabat-Zinn dans les années 70) tout comme l’alimentation intuitive (apparue dans les années 90 aux Etats-Unis) propose de revoir notre consommation alimentaire par une meilleure écoute de notre faim et de nos sensations. Ces approches remplacent les frustrations passées par des expériences positives, une prise de conscience de nos besoins et une meilleure estime de soi.

La respiration consciente, de son côté,  régule le stress et amène un équilibre au niveau du système nerveux autonome. 

La cohérence cardiaque en particulier est un état qui favorise une meilleure gestion des émotions. Plus encore, respirer de cette manière, une minute avant un repas, régule la sensation de satiété et favorise la digestion.

Le Docteur David O’Hare, spécialiste international de la Cohérence Cardiaque, propose une lecture des problèmes de surpoids ou de sous poids comme une dérégulation des systèmes en général: systèmes nerveux, hormonaux, lymphatiques, mais également émotionnel, relationnel…

Le mot Diététique, en grec, vient de Diaita qui veut dire diète mais plus généralement hygiène de vie, mode de vie.

Peut-on réellement croire, dans cette perspective, sortir gagnant-e d’un régime fait de recommandations et d’interdictions, dans le seul but de réguler notre rapport à notre corps et notre alimentation ?

Nous venons de voir que les problèmes de poids sont liés à des dérégulations sur différents plans, les niveaux relationnel et émotionnel étant au premier plan.

Ainsi, lorsque notre cœur et notre respiration se synchronisent, nous produisons un équilibre interne qui favorise la sécrétion des hormones de détente, l’harmonisation de nos émotions ainsi que le ralentissement des états de stress qui mènent aux compulsions. Nous reprenons le dessus sur des choix alimentaires plus bénéfiques car résultant d’un vécu émotionnel apaisé.

La Pleine Conscience et la respiration induite sont donc des facteurs de régulation du stress et de notre relation à notre alimentation prouvés scientifiquement. Ils ne demandent ni sacrifice ni contrainte mais une régularité de pratique pouvant se faire seul-e ou accompagné-e par des professionnels.

Sans oublier que toutes ces approches doivent s’accompagner autant que possible d’une qualité et d’une variété d’aliments.

En ce mois de septembre, Liane Conseils vous propose donc de découvrir ces approches lors d’un atelier faisant partie d’un cycle de stages pour se rallier aux particularités des saisons.

Stage saisonnier 1 – L’Automne

Le Samedi 21 septembre 2024

(Cycle de 4 ateliers saisonniers pouvant être suivis indépendamment)

Venez explorer notre relation à la nourriture par la respiration, la pleine conscience et la sensorialité.  
– Pour découvrir les bienfaits physique, psychique et énergétique d’une alimentation respectueuse de nos biorythmes saisonniers (La nutrition de l’automne) 
– Pour expérimenter des pratiques respiratoires et de pleine conscience régulatrices de nos émotions, 
– Pour re-découvrir le plaisir de nous nourrir connecté à notre corps et à nos 5 sens 
 
En participant à cet atelier, vous repartirez avec divers supports dont:
-un audio pour l’alimentation en conscience
-un support de pratique de la cohérence cardiaque
-des recettes en nutrition pour l’automne
-un carnet de note
-et d’autres surprises